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- Hyacinthe de Nacarat
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Date d'inscription : 23/01/2021
Région actuelle : Nacre, domaine de Nacarat
Re: Événement I - Insouciance ○ Le Premier Été
Sam 10 Juil - 21:18
Bientôt, la voix du petit vendeur de billets s’élève, lui fait perdre le fil de ses inquiétudes. Elle n’est pas particulièrement excitée par le résultat de la tombola – à vrai dire, il n’y a rien de cet événement qui parvient à la dérider. Elle a l’impression que tout cela n’est qu’une vaste farce. En vérité, cette fête ne lui est pas destinée. Ni à elle, ni à ceux dont la vie a été brisée par la cruauté du Protectorat. Il ne s’agit pas de célébrer le Nouvel Été, mais bien de souligner la « victoire » des révolutionnaires. Hyacinthe grimace distraitement, de plus en plus écœurée par le mauvais goût de cette fête. Elle n’imagine même pas l’étendue de ce mauvais goût.
Le premier prix qu’elle remporte est un portrait – peut-être l’offrira-t-elle à Honoré. Ou à l’oncle de Simon, qui aimerait sans aucun doute voir son image trôner quelque part dans les couloirs de Nacarat. Le second est, tout comme Simon, un exemplaire des Contes du Clair-Obscur. Jusque-là, c’est plutôt intéressant; elle risque de confier le recueil à Honoré également. Et le troisième…
Le troisième la fait pâlir, sa peau visiblement blême malgré le monde en tons de gris. L’horreur la prend aux tripes, puis une colère noire. Alors que quelques murmures envieux résonnent autour (après tout, elle est déjà détentrice d’un titre !), Hyacinthe en perd presque contenance. Elle ne doit sa retenue qu’au visage figé d’Honoré, qui comprend très bien de quoi il retourne. Nul besoin de l’inquiéter davantage. Iels auront amplement le temps d’en discuter à leur retour à Nacarat, loin des oreilles indiscrètes.
Et tandis qu’elle bouillonne de rage, d’indignation et de tristesse, Simon contemple ses prix à l’effigie de la Trinité. Le traître. Le fils de – « Citoyennes et citoyens du Protectorat de Nacre. » Elle se retourne d’un mouvement vif vers le balcon, vers la voix magiquement amplifiée qui s’adresse à la foule. Hyacinthe fulmine en silence, les poings serrés dans les replis de sa robe. Les y cacher est bien inutile, l’outrage à peine voilé sur ses traits fermés, dans les yeux rendus noirs par le sortilège des Brumes. Dans le visage de Simon, elle voit l’espoir. Dans celui d’Honoré, l’incertitude. Elle ne sait que faire de la foule silencieuse, regards rivés sur le balcon, sur Hautetour. Elle voudrait lui tordre le cou.
Une nouvelle bouffée de colère mêlée de chagrin l’envahit, alors que la révolte gronde entre ses côtes, grimpe à sa gorge et menace de sortir – comment cette usurpatrice a-t-elle l’audace de mentionner ces familles brisées ? Tous ces gens exécutés au nom de la liberté ? C’est une véritable farce. « Honoré, madame de Nacarat, je crois que nous devrions partir – … joie de vous annoncer que nos troupes de Libérateurs marchent en ce moment sur Aiguemarine, menés par le Protecteur Fabien. » Il n’y a plus d’autre son à ses oreilles qu’un bourdonnement furieux; les contours de son champ de vision semblent s’amoindrir, se parer d’étincelles, d’une aura rouge profond.
Et alors que la dame esquisse un mouvement brusque vers l’avant, toute à sa rage, prête à traverser la foule, à s’attaquer aux gardes, une main se referme fermement autour de son bras. Elle tente de se dégager sans même regarder qui ose tenter de la retenir – la lutte ne dure que quelques secondes, avant que les mots de Simon ne percent le grondement furieux de sa colère. Honoré. Elle ne doit pas le.a mettre en danger. « Savais-tu ? » le chuchotement furieux lui échappe, toutes convenances oubliées.
Le premier prix qu’elle remporte est un portrait – peut-être l’offrira-t-elle à Honoré. Ou à l’oncle de Simon, qui aimerait sans aucun doute voir son image trôner quelque part dans les couloirs de Nacarat. Le second est, tout comme Simon, un exemplaire des Contes du Clair-Obscur. Jusque-là, c’est plutôt intéressant; elle risque de confier le recueil à Honoré également. Et le troisième…
Le troisième la fait pâlir, sa peau visiblement blême malgré le monde en tons de gris. L’horreur la prend aux tripes, puis une colère noire. Alors que quelques murmures envieux résonnent autour (après tout, elle est déjà détentrice d’un titre !), Hyacinthe en perd presque contenance. Elle ne doit sa retenue qu’au visage figé d’Honoré, qui comprend très bien de quoi il retourne. Nul besoin de l’inquiéter davantage. Iels auront amplement le temps d’en discuter à leur retour à Nacarat, loin des oreilles indiscrètes.
Et tandis qu’elle bouillonne de rage, d’indignation et de tristesse, Simon contemple ses prix à l’effigie de la Trinité. Le traître. Le fils de – « Citoyennes et citoyens du Protectorat de Nacre. » Elle se retourne d’un mouvement vif vers le balcon, vers la voix magiquement amplifiée qui s’adresse à la foule. Hyacinthe fulmine en silence, les poings serrés dans les replis de sa robe. Les y cacher est bien inutile, l’outrage à peine voilé sur ses traits fermés, dans les yeux rendus noirs par le sortilège des Brumes. Dans le visage de Simon, elle voit l’espoir. Dans celui d’Honoré, l’incertitude. Elle ne sait que faire de la foule silencieuse, regards rivés sur le balcon, sur Hautetour. Elle voudrait lui tordre le cou.
Une nouvelle bouffée de colère mêlée de chagrin l’envahit, alors que la révolte gronde entre ses côtes, grimpe à sa gorge et menace de sortir – comment cette usurpatrice a-t-elle l’audace de mentionner ces familles brisées ? Tous ces gens exécutés au nom de la liberté ? C’est une véritable farce. « Honoré, madame de Nacarat, je crois que nous devrions partir – … joie de vous annoncer que nos troupes de Libérateurs marchent en ce moment sur Aiguemarine, menés par le Protecteur Fabien. » Il n’y a plus d’autre son à ses oreilles qu’un bourdonnement furieux; les contours de son champ de vision semblent s’amoindrir, se parer d’étincelles, d’une aura rouge profond.
Et alors que la dame esquisse un mouvement brusque vers l’avant, toute à sa rage, prête à traverser la foule, à s’attaquer aux gardes, une main se referme fermement autour de son bras. Elle tente de se dégager sans même regarder qui ose tenter de la retenir – la lutte ne dure que quelques secondes, avant que les mots de Simon ne percent le grondement furieux de sa colère. Honoré. Elle ne doit pas le.a mettre en danger. « Savais-tu ? » le chuchotement furieux lui échappe, toutes convenances oubliées.
- Spoiler:
590 mots. Décidément, tout va mal: Hyacinthe découvre avec horreur qu'elle est la nouvelle propriétaire d'un domaine près d'Aiguemarine, ne sait pas vraiment quoi faire avec ça - pas le temps de souffler qu'elle apprend (comme tout le monde) que la Trinité marche vers Aiguemarine. Aveuglée par la rage, elle s'élance vers l'avant (sans réfléchir) mais est retenue par Simon, qui réussit de justesse à sinon la calmer, au moins l'empêcher de se lancer vers les gardes. Elle lui demande s'il savait que la révolution marchait vers Aiguemarine, en le TUTOYANT tellement elle est vnr.
Re: Événement I - Insouciance ○ Le Premier Été
Mer 21 Juil - 17:08
Simon ne sait pas s’il doit bénir ses réflexes, son instinct, ou simplement d’après toutes ces années connaître encore un peu Hyacinthe. Le geste qu’elle esquisse pour fendre la foule est interrompu par le sien, par une main solidement arrimée à son bras. Ils ne se touchent pas, ne se touchent plus, les anciens amis, et la franchise de ce contact brusque, inattendu, dépasse toutes les limites officieuses qu’ils ont tracées depuis qu’il a pris ses quartiers à Nacarat. Il ne pourrait pas moins s’en soucier alors que l’avocat est persuadé que s’il laisse aller la noble, tout ira bien plus mal pour elle. Pour eux. « Soyez… Il se reprend, sachant très bien que toute demande d’être raisonnable ne passera définitivement pas. Il se rabat plutôt sur la seule chose, le seul argument, qui puisse avoir un impact sur Hyacinthe. Pensez à Honoré. » Le prénom de l’adelphe est dit tout bas et il pourrait presque s’en vouloir, de le manier comme une arme afin de contenir sa colère. De la garder en laisse.
La brune ne le regarde pas, alors qu’un chuchotement furieux passe ses lèvres : « Savais-tu ? » La claque de ce tutoiement qui n’a pas été utilisé entre eux est au moins aussi vive que l’accusation. Son visage marbré de gêne pâlit encore plus, ne laissant que deux taches brillantes sur ses joues. « Non. Il n’ose pas lui-même tutoyer Hyacinthe. Je vous promets, je n’en savais rien. »
Sa complicité dans la situation actuelle des Nacarat donne volontiers l’impression qu’il est au fait des machinations de la Trinité, ou même celles de sa famille, mais il est en vérité tenu à l’écart de tout cela. Selon ses propres souhaits, pour celui qui n’a guère eu quoi que ce soit à dire dans l’affaire. Il n’en sait rien, ne veut rien savoir, et cette ignorance ne peut malheureusement pas l’absoudre de tout : à voir les traits crispés de Hyacinthe, ça ne change peut-être rien.
Il lâche le bras de la jeune femme, hyperconscient de la familiarité du geste. La chaleur persiste sur sa main, comme un fantôme. « Nous rentrons », qu’il lui intime, avant d’attirer l’attention des gardes. « Faites préparer les chevaux pour le retour. Je ne me sens pas bien et j’ai des affaires à régler. » Il n’est pas difficile de croire Simon, lorsqu’il prétend mal se sentir, et leur petite suite leur trace le chemin à travers la foule. Il n’y a que son oncle pour le regarder avec sévérité, comme pour tenter de lire à même son esprit la raison du mensonge brandit avec tant d’aisance. Il soutient son regard quelques secondes avant d’encourager Honoré et Hyacinthe vers leur salut commun, au son des vivas crispés des citoyens rassemblés.
La brune ne le regarde pas, alors qu’un chuchotement furieux passe ses lèvres : « Savais-tu ? » La claque de ce tutoiement qui n’a pas été utilisé entre eux est au moins aussi vive que l’accusation. Son visage marbré de gêne pâlit encore plus, ne laissant que deux taches brillantes sur ses joues. « Non. Il n’ose pas lui-même tutoyer Hyacinthe. Je vous promets, je n’en savais rien. »
Sa complicité dans la situation actuelle des Nacarat donne volontiers l’impression qu’il est au fait des machinations de la Trinité, ou même celles de sa famille, mais il est en vérité tenu à l’écart de tout cela. Selon ses propres souhaits, pour celui qui n’a guère eu quoi que ce soit à dire dans l’affaire. Il n’en sait rien, ne veut rien savoir, et cette ignorance ne peut malheureusement pas l’absoudre de tout : à voir les traits crispés de Hyacinthe, ça ne change peut-être rien.
Il lâche le bras de la jeune femme, hyperconscient de la familiarité du geste. La chaleur persiste sur sa main, comme un fantôme. « Nous rentrons », qu’il lui intime, avant d’attirer l’attention des gardes. « Faites préparer les chevaux pour le retour. Je ne me sens pas bien et j’ai des affaires à régler. » Il n’est pas difficile de croire Simon, lorsqu’il prétend mal se sentir, et leur petite suite leur trace le chemin à travers la foule. Il n’y a que son oncle pour le regarder avec sévérité, comme pour tenter de lire à même son esprit la raison du mensonge brandit avec tant d’aisance. Il soutient son regard quelques secondes avant d’encourager Honoré et Hyacinthe vers leur salut commun, au son des vivas crispés des citoyens rassemblés.
- Spoiler:
- 483 mots.
Simon retient @Hyacinthe de Nacarat d'aller casser la gueule des gens et lui promet qu'il ignorait tout des déclarations de la Trinité. Il demande à leur petite suite de partir, sous prétexte qu'il se sent mal, afin d'arrêter de tourner le fer dans la plaie.
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