Âge : 29 ans
Magie : Non-mage
Résidence actuelle : Le domaine de Nacarat
Occupation : Avocat.
Statut marital : Célibataire.
Titre : Sieur du Cinabre
Allégeance officielle : La Trinité, bien malgré lui.

✹ Juste ― Indépendant ― Chaleureux ― Sincère ― Intelligent ― Rusé

☾ Frimeur ― Hautain ― Chamailleur ― Égocentrique ― Douillet ― Compétitif

12 décembre 1170 ― Naissance de Simon du Cinabre, petit dernier de l'union entre Gabin et Tiphanie du Cinabre, sa première épouse. Précédé de Stéphane (1165) et de Sabine (1168), ainsi que de Bérénice (1166, fille de Jacinthe, seconde épouse de Gabin), l'enfant est rapidement actif, tout dans la motricité. Le langage lui viendra un peu plus tard et sa famille aimera blaguer qu'il a choisi la profession d'avocat pour rattraper le temps perdu à ne pas parler.

1174 ― Ses mères et ses sœurs prennent le bambin dans leurs bagages lors d'un trajet jusqu'à Nacarat. La famille qui tient le domaine est amie des Cinabre depuis plusieurs années, autant en affaires professionnelles que personnelles. Les Nacarat ont une enfant du même âge que Simon, Hyacinthe, au moins aussi vive et curieuse que lui. Les deux enfants s'entendent bien et deviennent camarades de jeu, à travers les déplacements d'une famille et d'une autre.

1179 ― Bérénice révèle sa nature de Prisme et devient aussitôt une grande fierté pour la famille. Elle révèle une affinité pour la source des Brumes et aime, lorsqu'elle revient au Cinabre, à transformer les rêves racontés par son petit frère en illusions et ombres dansantes.

1183 ― L'adolescence éloigne les deux amis, qui s'engagent à entretenir une correspondance. Celle-ci, d'abord dévouée, se fait de plus en plus distante au fil des années. Les rêves d'être Prisme passent, la même année, alors qu'aucune affinité magique ne se révèle chez lui. Il s'intéresse alors davantage au travail d'un des frères de sa mère, juge à Opale, et aux idéaux de justice chers aux habitants de la Nacre.

1186 ― Porté par son ambition, Simon débute des études en droit, puis un apprentissage comme avocat, à Opale. L'effervescence de la capitale plaît profondément au jeune homme, qui retourne ensuite bien rarement au Cinabre, uniquement lors d'occasions festives. Trop exalté, il ne se rend pas compte que ses missives à Hyacinthe agacent la jeune femme, et remarque à peine la fin de leur correspondance au cours de l'année 1187. Il a de moins en moins le temps, de toute façon.

1188 ― L'enfant de Décembre, qui a toujours porté ses prières vers la divinité veillant sur sa naissance, commence à davantage prier Mars, afin que cellui-ci l'accompagne dans son apprentissage. Il garde tout de même une affection pour Décembre, le considérant comme l'ultime juge ― après tout, le Temps les rattrapera tous et toutes.

1190 ― Les premiers soulèvements de ce qui deviendra plus tard la Trinité fait jaser à travers Carat. À l'insu de Simon, les Cinabre s'intéressent de près à ce groupuscule désorganisé et à leurs revendications, sans pour l'instant leur donner leur appui. Leur intérêt, loin d'être négatif, crée déjà quelques tensions entre eux et certains de leurs amis, dont les Nacarat.
Le jeune noble va parfaire son art et ses apprentissages à l'université de Tourmaline, pendant trois ans. Il se lie d'amitié avec un apprenti avocat topazien, Joseph de Longuemire (enfin, c'était son nom dans le temps ― damnés Topaziens), qui en profite pour lui présenter sa jeune sœur Madeleine. Les deux jeunes gens s'entendent bien, sans plus, au grand dam de l'ami aux ambitions maritales claires.

1192 ― Hyacinthe se marie et en sa qualité d'ami de la famille, Simon est invité aux noces. Il fait volontiers le voyage. Il espère le meilleur pour son amie d'enfance, non sans secrètement espérer que ses parents ne décident pas de suivre l'exemple des Nacarat et de lui trouver une fiancée dans les nobles invitées à la cérémonie. Sa famille tolère ses élans d'indépendance, ses envies de voyage, sous le prétexte conciliant de sa jeunesse et de sa qualité de benjamin. Il sait que cette liberté ne sera pas éternelle.

1193 ― Retour à Opale, un diplôme en bonne et due forme dans ses bagages, prêt à entamer sa propre pratique du droit. Il se joint au cabinet où il a fait la première partie de son apprentissage comme clerc, avec cette fois-ci le plaisir de pouvoir entreprendre ses propres affaires. L'étude est plutôt modeste et ses prix, encore bas de par sa nature de débutant, lui permet d'accompagner quelques citoyens plus pauvres de la capitale. Sa fibre amoureuse de la justice s'épanouit à les aider, bien que cet amour ne se poursuit pas dans le reste de sa vie. Il reste noble, après tout.

1194 ― La Trinité est formée. Les Cinabre et les Nacarat cessent leurs contacts, alors qu’ils ne s’entendent plus ― un brin de clémence, le reste de cette amitié, empêche les Nacarat de dénoncer cette insurrection (plus supposée que clairement avouée) contre la couronne impériale.

1197 ― Des plans de fiançailles s'ourdissent, du côté des Cinabre. Simon prend contact avec Joseph de Longuemire (désormais de Jour), au moins décidé à proposer la gentille Madeleine comme parti, auprès de ses parents. Une façon de garder un certain contrôle sur l'inévitable, alors que la patience parentale envers ses flâneries de célibataire est arrivée à sa fin.

Décembre 1198 ― L'initiative du jeune avocat a porté ses fruits. Les fiançailles entre Madeleine de Jour et Simon du Cinabre sont scellées, pour un mariage qui aura lieu à l'automne 1199. Son sort ne lui semble pas si terrible, alors que la perspective de s'unir à la jeune femme est agréable, en plus de devenu le beau-frère de Joseph. La seule chose qui lui déplaît est de retourner en province.

1er octobre 1199 ― La Trinité prend le pouvoir en Nacre. Les Cinabre font partie du soutien financier et logistique de la rébellion, les nobles ayant épousé depuis plusieurs années les idéaux promus par la Trinité et ses dirigeant·e·s. Simon est rapatrié au Cinabre, pris au milieu des affaires familiales, tombant des nues alors qu'il s'était détaché des ambitions de ses parents. Ses fiançailles sont évidemment rompues et une certaine amertume le prend, alors qu'il se demande si en vérité, celles-ci n'étaient qu'une simple mascarade.

Décembre 1199 ― Simon est envoyé à Nacarat, après le coup d'éclat effectué par la famille. Les Cinabre se portent garants des survivants, en souvenir et respect de leur amitié passée. Le jeune homme, son oncle Gabriel (ancienne Lame de l'impératrice) et quelques soldats occupent le domaine. Ce n'est pas une prise d'otages, voyons, à peine un chaperonnage quasi amical, si peu armé... enfin, vous voyez. L'avocat n'a pas envie d'être là, n'a pas envie de surveiller Hyacinthe, n'a pas envie de prendre part aux manigances familiales, bien que les revendications de la Trinité résonnent malgré tout. Par simple principe qu'on ne lui a pas vraiment demandé son avis et qu'une part de lui ne trouve pas cela bien juste.