Âge : 37 ans
Magie : Non-mage
Spécialité magique : N/A
Résidence actuelle : Castel de Tourmaline, ou sur ses terres de Tourne-en-rond, en fonction de ses devoirs
Occupation : Chef des armées de Topaze, conseiller du Prince
Statut marital : Libre
Titre(s) : Comte de Tourne-en-rond, bâti autour d'un oasis au coeur du désert
Allégeance officielle : À Topaze (Hector), à l'Empire (Déjanire).

 Déterminé, Terre-à-terre, Stratège, Dévoué
 Cynique, Intransigeant, Intéressé, Orgeuilleux

17 juillet 1163
Je l'ignore encore, mais je suis sur le point de naître. Je n'ai conscience de rien. Ni de l'anticipation de mes parents qui ont vécu par deux fois le deuil d'un enfant avant que les dieux ne leur offre la présence d'Hector à leurs côtés. Ni la famille dans laquelle je nais. Princière. Je suis un prince. Je l'ignore encore alors que je pousse mes premiers cris, mes premiers pleurs, qu'ils résonnent entre les murs de pierre.

Enfance & adolescence
Cris, pleurs. Je marche à peine que je me montre déjà fort borné. On me le reproche parfois - souvent - mais je n'en ai cure. Cela exaspère ma mère et me vaut de sérieuses remontrances de mon père. Soit. Qu'y puis-je si les autres ont souvent tort? Devrais-je me taire simplement pour leur plaire ? Non. Je ne sais pas m'y résoudre. J'ai fini pas concéder quelques victoires à mon père. En société, je me tiens. À peu près, en tout cas. Suffisamment pour ne pas faire perdre la face à mon père, même si certaines de mes opinions ont sans doute fait des vagues auprès des jeunes gens de la noblesse qu'il m'est parfois donné de côtoyer. Eh bien, grand bien leur fasse si nos échanges les portent à réfléchir! Après tout, n'est-il pas formatteur que d'échanger ses opinions avec autrui? Oh, que celui qui m'a enseigné cette idée doit s'en mordre les doigts !

Il est précepteur. L'un des multiples précepteurs qui se sont succédés au fil des années pour compléter mon éducation princière. L'un de ceux qui a réussi à tittiller ma curiosité davantage que les autres, à capter mon attention, éveiller mon intérêt. Il est mon précepteur d'Histoire. Avec un grand 'H', bien sûr, parce qu'on n'a guère besoin d'un précepteur pour enseigner les petites histoires. Les gardes et les filles de cuisine s'y prennent très bien sans demander une somme faramineuse pour m'en parler. L'Histoire, donc. La fière Histoire topazienne, et celle des autres nations. Parce que connaître ses alliés, c'est mieux savoir comment gérer les situations diplomatiques dans lesquelles je vais très certainement me trouver un jour ou l'autre, ne serait-ce qu'en tant que représentant de mon frère. Soit. C'est un point facilement gagné pour lui, et je m'attèle docilement à ses leçons... en échange de tout le savoir qu'il posséde sur l'Histoire militaire.

Ça. ÇA, c'est ma passion. Depuis tout petit, je me fascine avec tout ce qui touche batailles et guerres, stratégies et tactiques... Comment, pourquoi un tel a gagné ici, mais perdu là-bas ? Pourquoi cette décision a-t-elle été prise ? Quel était l'effet escompté ? Je découvre, questionne, débat, absorbe. L'on tente tant bien que mal de diriger mes intérêts vers autre chose. Quelque chose de plus traditionnel. De plus... sage, approprié pour ma future position. L'administration des terres, par exemple. De longues listes fastidieuses de nombres à rédiger, calculer, équilibrer. L'art de prendre des décisions pour le bien du peuple, pour le bien de mon frère aîné, Hector, le premier survivant, qui suivra un jour les traces de notre père. J'écoute, mais je n'y trouve pas de réel intérêt. J'apprends, donc, les bases sans jamais réellement maîtriser le domaine comme l'aurait préféré mon entourage. Et toujours j'arpente le côté académique du monde militaire.

1180
17 ans. Adulte depuis un peu plus d'un an. Déterminé à poursuivre ma passion, je réussis enfin convaincre mon père de me laisser joindre l'armée de la princée. L'académique ne me suffit plus, je dois faire. Faire l'armée. Mettre en pratique toutes les connaissances acquises. Ce n'est pas un choix qui plait, à prime abord, mais je m'y sens bien. Je m'y sens à ma place, et je sais qu'éventuellement l'on se fera à l'idée de mon choix de vie. Parce que l'armée est un choix de vie. Ce n'est pas une carrière que l'on délaisse lorsqu'on quitte son bureau. C'est comme être prince. On est soldat ou on ne l'est pas. On est princié ou on ne l'est pas. Et moi, je compte bien être les deux.

1181
Année de deuil. L'empereur est mort. Déjanire, 11 ans. Une gamine. À la tête de l'empire. Mais il faut lui laisser la chance. Elle grandira dans son rôle, j'espère.
Et père. Père retourne vers Janvier. Hector prend la tête de Topaze.

1182-1192
Années houleuses. Hector n'est pas le Prince que l'on espérait. Quelle surprise. Oh, il est beau parleur, mais est-ce que cela peut suffire lorsqu'on gouverne ? Nous parlons souvent, et je refuse de me laisser convaincre par ses belles manières. S'il s'apprête à prendre une piètre décision, je le lui fait savoir. Je ne cache pas mes pensées lorsqu'il me consulte, et je me rends vite compte qu'il me fait confiance malgré ses airs agacés lorsque je questionne ses actions - ne serait-ce que pour mieux les comprendre, car il ne faut pas croire que je ne supporte pas mon frère. Malgré nos désaccords et les tensions qui font vibrer l'air entre nous, jamais je ne laisserais à penser que je ne suis pas de son côté. Nous sommes Topaze. Topaze est nous.

1193
Tensions, tensions... Il semblerait que ce soit le mot d'ordre, ces dernières années. Et tout cela culmine en octobre avec une grande manifestation violente. Un temple détruit, de nombreux monuments abimés... Les nouvelles circulent dans les salons du castel de Tourmaline, mais également dans les rangs des officiers de l'armée topazienne desquels je suis depuis quelques années. D'une part, tout semble encore tout à fait normal. Mais de l'autre, une part de moi se questionne: jusqu'où iront-ils? Nos forces sont-elles prêtes, si cela devait se produire chez nous ?

Tant de d'hésitations murmurées à la recherche de réponses aux questions qu'on ne peut poser, car c'est Hector, figure de proue de Topaze, qui réagit publiquement aux événements. Et, s'il est la figure de proue de notre navire ensablé, le visage que tout un chacun noble reconnaît, je deviens officiellement le cannon. Peu après les événements d'octobre, je suis en effet nommé chef de l'armée de Topaze. L'ordre régnera en Topaze, promet-je à Hector lorsqu'il officie ma promotion. Nos forces seront prêtes. Nous nous défendrons.

1194-1197
Années de déplacements, militaires et politiques. Je voyage régulièrement vers Opale où les derniers développements populaires sont discutés. C'est qu'il faut représenter Hector lorsqu'il ne peut se déplacer lui-même, mais également offrir le soutien de l'armée topazienne, au besoin. J'apprends ainsi à connaître Déjanire. Elle a fort grandit depuis la mort de son père. Elle possède une douceur tout à fait charmante. Un peu trop innocente, peut-être, déconnectée des événements. J'ai parfois l'impression qu'elle n'est qu'une présence vide lorsque nous nous penchons sur la situation actuelle. Mais son sourire lorsqu'il arrive que nos regards se croisent... Je me surprends à apprécier sa présence plus que je ne l'aurais cru, à la désirer, même...

1198
Prise d'otage au palais des ministres. Insulte envers Déjarine. Insulte envers l'ensemble de la noblesse. Insulte. Et crainte. Les choses ont bien dégringolé ces dernières années, et s'il fallait encore pour certains une preuve de ce que la Trinité est prête à faire... Mais éventuellement elle prend fin, et la vie reprend son cours. À peu près. Le risque est bien là, presque palpable, et je ne peux pas dire que les choses soient confortables. Sur mes gardes, je songe à divers plans que nous risquons de devoir mettre en place si les choses devaient dégénérer. À défaut de pouvoir prédire le futur, je peux au moins m'y préparer.

1199 +
Ils. Ont. Osé. S'en prendre au palais impérial. À Déjarine elle-même! Ils ont osé! Je suis dans un état de colère froide, et je ne peux faire autrement que de mobiliser des hommes de confiance pour m'accompagner. Il est hors de question que je laisse Déjarine entre les mains de ces sans loi! Un plan, préparé avec soin, avec hâte aussi, grâce aux réflexions qui ont peuplé mon esprit cette année. Le but ? Libérer Déjarine et l'amener en sécurité, chez nous, à Tourmaline. Je suis prêt à tout pour elle, pour l'empire, et me mettre en danger pour la protéger, elle, est un risque que je suis prêt à prendre sans même m'arrêter pour me questionner. Je sais que je ne respirerai que lorsqu'elle sera à l'abri...

Déjarine s'est installée à nos côtés. Mon coeur se réjouit, même si je m'applique à n'en rien montrer. Il m'est donné de la voir plus souvent, et cela allège mon humeur autrement fort sombre. Les temps sont troubles, et si la Trinité ne parvient pas à s'installer en Topaze, elle a pouvoir ailleurs, et elle est dangereuse. Trop dangereuse à mon goût.