Âge : 42 ans - Né le 11 novembre 1158
Magie : Prisme de Flammes
Spécialité magique : Le métal
Résidence actuelle :
Occupation : Conseiller et guérisseur auprès d'Hector de Demain
Statut marital : Célibataire
Titre(s) : Sieur des Falaises
Allégeance officielle : Neutre, vaguement hostile à la Révolution.

✹ - Têtu - Bougon - Colérique - Taciturne - Secret - Intimidant - Brute
☾ - Honnête - Loyal - Assuré - Digne de confiance - Érudit - Débrouillard - Pragmatique - Réaliste

Lysandre est un homme bourru et brute de décoffrage, pur produit des montagnes abruptes de Rubis. Jamais méchant sans une bonne raison, il est quand même parfois difficile de supporter son franc-parler et surtout, son langage fleuri. Sa voix se fait souvent grondante, mais quand il ne bougonne pas, il a de doux accents un peu aigus, légèrement nasillards.

D'un naturel direct, Lysandre est d'une honnêteté éprouvée, ce qui lui cause parfois quelques problèmes quand les intérêts de ses proches entrent en conflit. Trop loyal pour son propre bien, il s'oublie bien souvent dans l'équation, ce qui a sûrement mené à son exil volontaire en Topaze.

Secret, il a tendance à se méfier de ceux qui sont prompts à fouiner et à se laisser exposer sous prétexte qu'ils n'ont rien à cacher. Il est toujours sain de garder une partie de sa vie privée, pense Lysandre, qui parle finalement assez peu de lui. Depuis qu'il a quitté Rubis, il cache son collier aux quelques maillons noircis sous ses vêtements. Il respecte la tradition de ne pas le retirer (ce serait un trop grand blasphème pour lui) mais préfère couvrir sa honte, quand bien même il continue à se torturer pour savoir où il a merdé.

S'il ne le montre pas, Lysandre culpabilise facilement, et ce à cause de sa conscience professionnelle aiguisée. En tant que maître des poisons, il a plus souvent eu à sauver quelqu'un qu'à mettre fin à des vies, chose qu'il serait tout de même prêt à faire, pourvu qu'il ait une bonne raison de le faire.

Sous ses airs mal dégrossis, c'est un homme de lettres, vrai et entier. Il aime lire, et aiguise son esprit d'analyse sur certains ouvrages un peu pointus. Il apprécie être en Topaze pour cette raison, et si les discussions qui ne mènent à rien l'ennuient parfois, il y puise quand même du carburant pour ses propres réflexions. Il n'exclue pas un jour de rédiger un ouvrage philosophique, au style direct et simple, abordable, sans chichis ou sans manières. À son image, quoique ses airs de brute épaisse puissent intimider. Une fois passé l'appréhension première, on découvre un homme sensible, délicat, qui a simplement appris à porter une carapace d'ours mal léché.

1158
La naissance de Lysandre, cadet du Seigneur des Falaises, se fait sous les meilleures augures, et sans heurts pour sa délicate mère. Il nait pendant le mois de la Magie, et tout son entourage s'attend à ce qu'il développe des pouvoirs de Prisme, ce qui serait un honneur auquel la famille n'avait pas eu droit avec l'aîné de la fratrie.

1158 - 1175
Lysandre grandit comme un bon noble rubin, tiraillé entre les belles lettres et l'artisanat. Entre deux livres, le garçon conçoit quelques bricoles dans l'intimité de sa chambre, de petites sculptures qu'il laisse un peu au hasard, ou qu'il offre aux divinités, au milieu d'autres offrandes. C'est un peu original mais on lui passe cette excentricité tant il semble loyal et tout dévoué à sa famille et au-delà, à Rubis.

Il développe ses pouvoirs de Prisme à l'adolescence, se trouvant une attirance toute particulière pour les métaux, plus particulièrement ceux qui servent aux bijoux. Tout cela n'est qu'au stade de l'ébauche, une esquisse que seront ses pouvoirs une fois adulte.

1175
Son frère l'envie un peu quand Lysandre part pour l'Université d'Opale, et parfaire son apprentissage de Prisme. Une fois sur place, hors de son monde fait de roche et de métal, Lysandre découvre une autre façon de vivre, de s'habiller, de penser. Au début réfractaire, bonne tête de mule qu'il est en tant que rubin, il commence à prendre goût à la vie d'Opale. Assidu, curieux, il dévore les bouquins comme s'il n'y avait pas de lendemain, et pratique sa magie avec rigueur quand bien même il a du mal à en voir l'utilité.

Lysandre est un aurokinésiste : il manipule l'or, ce métal fin, doux et tendre, qui est à l'opposé de la rudesse du rubin. Ce dernier a eu du mal à se faire à l'idée que ce serait là son élément, à vie. L'or est trop brillant, trop ostentatoire. Il est vaniteux, il irrite et il agace et même son utilité monétaire en fait l'allégorie du luxe, de la valeur artificielle et fausse. Il est noble, dans tout ce que Lysandre déteste de la noblesse : les façades, le paraître, les faux-semblants. C'est pour cette raison, bien plus que par la menace d'être tracé à cause de son empreinte magique, qu'il n'utilise jamais sa magie pour faire de la fausse monnaie. C'est bas.

1177
Lors d'une visite à sa famille et à ses terres natales, on célèbre le passage à l'âge adulte de Lysandre. Le fameux collier aux 32 maillons lui est remis, et y sont gravées magiquement ses quelques promesses :

1. Honorer sa famille.
2. Ne pas utiliser sa magie dans le but de s'enrichir personnellement.
3. Toujours respecter une parole donnée.
4. Mettre ses talents au service du bien commun, ou d'une personne honorable.
5. Exiger autant de lui-même que des autres.
6. Se faire confiance, mais être aussi ouvert aux suggestions.
7. Ne faire souffrir aucun animal inutilement.
8. Faire le bonheur de sa famille.
9. Faire perdurer la lignée.
10. N'user de mensonges que sous la contrainte.
11. Respecter l'ordre impérial.
12. Honorer les dieux.

1180 - 1185
Lysandre sort enfin de l'université, pour devenir un Prisme à part entière. Il continue de s'exercer quotidiennenement à la magie, même s'il s'est en réalité spécialisé dans les onguents et l'herboristerie pendant ses études. Ayant étudié poisons et antidotes, il devient lentement un guérisseur prisé aux Falaises.

Entre son activité de guérisseur et ses entraînements magiques, le temps commence à lui manquer lorsqu'il se retrouve marié à Vivienne de Rivière en 81, une noble de moindre importance venue d'Aigue-Marine. Ce mariage arrive un peu avant la mort de l'Empereur, qui teinte cette année 1181 d'une ombre.

Tous deux vivent dans une petite communauté des Falaises, sous la houlette de son père, toujours Seigneur. Ce dernier meurt de maladie en 83, laissant le frère aîné reprendre le titre. Malgré quelques légères dissenssions entre frères, le domaine des Falaises est bien géré et globalement en paix.

Pour autant, un héritier au Sieur des Falaises se fait attendre. Vivienne et Lysandre ne s'entendent pas toujours comme ils le devraient, mais maintiennent les apparences. Et malgré l'arrangement du mariage, il est évident pour tout le monde qu'une réelle tendresse lie Lysandre à sa femme. Juste, la réalité est toujours un peu plus compliquée.

1190
Vivienne meurt un beau matin d'une mystérieuse maladie que Lysandre n'identifie pas officiellement. Le corps disparaît dans la nuit. En tant que maître des poisons, Lysandre n'est pas dupe, mais accepte que sa femme ait choisi ainsi de le quitter, par la petite porte et la ruse. Lui ne peut se résoudre à la trahir, et lui laisse désormais cette liberté. Il commence à envisager de quitter Rubis, trouvant sa position intenable et ses relations avec son grand frère se dégradant au-delà du possible. De plus, son collier s'est encore noirci, sans qu'il comprenne vraiment pourquoi.

1192
Après être passé via Aiguemarine et Nacre, Lysandre rejoint Topaze, où il fait la rencontre d'Hector de Demain. Il se met rapidement à son service, n'ayant aucune envie de rentrer en Rubis.

1194 - 1196
La Trinité se forme et l'inquiète de plus en plus. Dans son for intérieur, Lysandre essaie de prendre du recul vis-à-vis des revendications, des méthodes d'actions : il est dans son caractère d'écouter les autres, mais il est des choses qu'il ne peut cautionner.

Vivre à Topaze lui permet également de camoufler son collier, qui est désormais noirci en deux endroits différents, et qui commence à se noircir en un troisième maillon. Ne sachant pas quelles promesses sont rompues ou non, il se torture en y songeant, et se divertit l'esprit en passant son temps sur des choses plus constructives. Comme éviter de faire en sorte que les villes du pays ne changent de nom toutes les heures, ou simplement vérifier qu'aucun poison ne vient ternir le tableau topazien.