Âge : 29 ans
Magie : Non-mage
Spécialité magique : NA
Résidence actuelle : le Domaine de Nacarat
Occupation : Femme de la noblesse, elle ne peut exercer aucun métier
Statut marital : Veuve
Titre(s) : Dame
Allégeance officielle : La famille s'est rendue à la Trinité, sous la supervision des Cinabre

✹ Vive — Curieuse — Fidèle — Consciencieuse — Dévouée — Sensible

☾ Désabusée — Obsessive — Moqueuse — Possessive — Directe — Intransigeante

24 octobre 1170: Naissance de la petite Hyacinthe, quatrième enfant d'Hilaire et Aliénor de Nacarat. Avant elle sont venus Halcyone, Hélier et Hermine - si les deux premiers sont déjà plus vieux, et ne s'intéressent que très peu au bébé, la troisième est fascinée par le poupon, et devient pour Hyacinthe une compagne de jeux et d'apprentissages, pavant souvent la voie pour la plus jeune au fil de sa découverte du monde. Hyacinthe est une enfant plutôt docile, quoique bornée - il est souvent difficile de la tirer de ses jeux imaginaires, et absolument impossible de la séparer de son jouet favori, qu'elle traîne même à l'heure du bain.

1183 et suivantes: Le.a petit.e dernier.ère de la famille, Honoré, voit le jour en 1185, bien après Hyacinthe. Malgré la différence d'âge entre elleux et le refus de se faire à la fois grande soeur, mère de substitution et gardienne d'enfants, l'adolescente passe de longues heures avec le poupon, qui se fait souvent à la fois une distraction bienvenue, et plus tard une raison de quitter la demeure pour accompagner l'enfant dans ses jeux. Ce n'est pas qu'elle considère avoir une mauvaise vie, mais la liberté de la jeunesse lui manque. Hyacinthe voudrait ne pas avoir à grandir, à devenir une jeune femme respectable et une épouse et rien d'autre. Elle rêve aussi de pouvoir suivre une formation professionnelle et même universitaire, de voyager, d'avoir un métier.  

1186-1187: Simon entreprend un apprentissage à Opale. Les lettres de Simon, autrefois si précieuses, si attendues, sont à présent redoutées. Elle tente d'être heureuse pour lui, de l'encourager à poursuivre cette voie qui semble tant le passionner (depuis quand ?) et de savourer l'opportunité de quitter le domaine familial et d'élargir ses horizons. Elle n'y arrive pas. Leurs discussions sont brèves, et superficielles, et Hyacinthe jalouse la liberté de son ancien ami, qui ne semble pas s'amoindrir, au contraire. Elle ne sait plus quoi répondre qui ne soit pas empli d'amertume, et leurs missives se font de plus en plus courtes, de plus en plus espacées.

1188: Les parents de Hyacinthe lui trouvent un bon parti. Christophe de Pervenche est un Prisme des Flammes, d’une bonne famille, avec laquelle une alliance est souhaitable (et surtout, souhaitée). Tous deux sont assez réticents et s’accordent pour retarder leur mariage autant que faire se peut, en utilisant toutes les excuses possibles.

1190: La révolte gronde. Les premiers soulèvements ont lieu, et alimentent rapidement les conversations entre les Nacarat et les Cinabre, qui pour la première fois ne s'entendent pas du tout à ce sujet. Les discussions sont rapidement abandonnées lors des dîners, à la faveur de sujets qui fâchent moins, mais un froid s'installe, qui ne disparaîtra jamais vraiment.

1191-1192: Si l’année 1190 leur a très bien servi d’excuse pour reporter les célébrations à plus tard, l'impatience de leurs deux familles commence à se faire de plus en plus sentir - c’est finalement en 1192 que la pression familiale a raison de tous leurs efforts pour repousser leur union. Un événement joyeux comme un mariage servira certainement à alléger l’atmosphère et faire oublier pour un instant les répercussions de la tentative de coup d’État, c'est-ce pas ? Bien que toujours très réticents, tous deux s'accordent à dire qu'un répit de quatre était inespéré: la cérémonie de trois jours se tient en plein milieu de juillet, sous un soleil radieux. Hyacinthe fait ses valises pour rejoindre le domaine de son époux.

1194: Avènement de la Trinité: les deux familles considèrent plus sage de ne plus garder contact. À l'image du gouvernement, les Nacarat ne voient pas de véritable menace dans ce groupuscule (une bien grave erreur) et ne croient pas bon de dénoncer leurs amis de longue date. Hermine, mariée depuis de nombreuses années à un Prisme des Brumes, se garde bien de révéler les allégeances de son mari (et les siennes).

1196: Christophe tombe malade. L'affliction est de nature magique, et donc incurable. Il semble prendre du mieux après quelques mois, avant que son état ne se dégrade à nouveau de façon fulgurante. Après son décès, alors qu'ils n'ont pas d'enfants, Hyacinthe libère les lieux et retourne à Nacarat. Si Christophe et elle étaient un drôle de couple, plutôt mal assorti, ils ne manquaient pas d'affection l'un pour l'autre et son décès l'attriste bien plus qu'elle ne l'aurait pensé.  

Octobre 1199: Le succès de la Trinité ne devrait pas les prendre par surprise - et pourtant, les Nacarat ne semblent pas en croire leurs oreilles, lorsque les nouvelles de la prise du Palais Impérial leur parvient. Ils croient encore, obstinément, que cette « prise de pouvoir » ne fera pas long feu; qu'elle sera bientôt renversée. Hilaire refuse de plier l'échine, mais également de fuir, au contraire d'Halcyone, qui ne voit pas d'autre solution. Son obstination ne mène nulle part, et il est ainsi exécuté en novembre 1199. Aliénor supplie pour la vie de ses enfants, sinon la sienne; à son plaidoyer s'ajoute l'appui des Cinabre, qui les sauve in extremis du même sort. Peut-être s'imaginent-ils convaincre Aliénor et les enfants de repenser plus judicieusement leurs allégeances ?

Profitant du chaos des premiers jours d'occupation de leur domaine, Hélier s'enfuit sans prévenir; laissant Hyacinthe seule au domaine avec Aliénor et Honoré. Il est trop tard pour songer rejoindre les autres; les Cinabre et leurs soldats ne leur laissent que peu de répit. Et de toute façon, qui veillera sur Honoré, sinon elle ?  

Décembre 1199: Ce n'est que lorsqu'ils sont laissés chez eux, sous surveillance, qu'Hermine sort de son silence, condamnant les décisions de leur père et des deux plus vieux, forte de la conviction que la Trinité récompensera Aliénor en temps voulu. Il n'y a qu'elle qui daigne lui adresser la parole. Même si elle comprend toutes les raisons qui ont convaincu sa mère de se rendre à la Trinité, Hyacinthe déteste la situation dans laquelle cette décision les a tous placés. Elle déteste les étrangers qui patrouillent les couloirs et la cour de sa demeure, elle déteste l'oncle de Simon et sa fausse bienveillance, déteste le chaperon (Simon) qu'on lui a collé dans les pattes sous prétexte de vouloir garantir sa sécurité, ou quelque autre mensonge éhonté.