Âge : 30 ans
Magie : Flamme
Spécialité magique : Manipulation du feu
Résidence actuelle : Saphir, en Aiguemarine
Occupation : Artisan armurier
Statut marital : Célibataire
Allégeance officielle : Neutre

Dès tout petit, Benjamin ne tenait jamais en place. Énergique, plein de vie, il a vite compris les limites de ce qu'il pouvait faire ou non, et s'ingéniait à flirter avec sans jamais aller trop loin. Inventif, curieux de tout, il s'est très vite intéressé à tout ce qui l'entoure et dont il pouvait apprendre quelque chose. En grandissant, ces traits de caractères n'ont que peu changés : il a bien du mal à se poser, il a besoin d'être toujours en mouvement... Très manuel, il a toujours été adroit de ses mains, un fier représentant d'Aiguemarine depuis toujours.

Matérialiste, il aime l'argent, et est prêt à tout pour atteindre cet idéal de richesse. Etre ambitieux l'a poussé là où il se trouve aujourd'hui, son ambition et ses capacités, et il en est fier Benjamin. Même trop fier : volontiers arrogant, il ne se laisse pas marcher dessus . Opportuniste-né, il va où l'argent se trouve : ses limites morales sont plus que floues, tant qu'il y trouve son compte. Qui a besoin de se fatiguer avec les concepts de loyauté et d'intégrité, sinon les gens déjà riches ?

Excellent menteur si cela lui permet de gagner quelque chose, Benjamin n'hésite pas à tirer parti de ses interlocuteurs, pour gagner quelque chose qui l'intéressera. Il s'adapte facilement, tant dans son discours que dans ses manières, habitué depuis petit à être confronté à toutes sortes d'individus. Peu scrupuleux lorsqu'il s'agit d'obtenir quelque chose, il possède assez d'éloquence et de bagoût pour se sortir d'affaire, heureusement pour lui parfois !

Janvier 1170 - Nouvel héritier Longueflamme, nouvel héritier de ce nom si particulier qui indique bien, depuis la nuit des temps, leur métier de prédilection. Forgeron. Maréchal-ferrant. Armurier. Artisan orfèvre. Suivra-t-il la tradition, cet enfant nouvellement né, qui braille à pleins poumons dans l'indifférence générale ? Car oui, sa mère se meurt, et le petit Benjamin, nouvellement arrivé, n'aura jamais la chance d'ouvrir ses yeux sur un sourire maternel.

Mars 1175 - Il a 5 ans déjà, Benjamin. Cinq années à vivre sans mère, mais avec deux grands frères dévoués et un père aimant, à défaut d'être très tendre. Il ne sait pas ce qu'il manque, pas vraiment, alors cela ne le dérange pas vraiment de ne pas avoir de maman comme les autres. Ses frères sont grands déjà : 15 ans pour l'aîné, Alix, parti à Opale pour devenir Brume, et 12 ans pour Alceste, qui va bientôt entrer en apprentissage auprès de leur père, maréchal-ferrant itinérant. Cette vie sur les routes, pour faire le lien entre les différents élevages de chevaux d'Aiguemarine et de Topaze même, parfois, Benjamin l'adore immensément. Il a appris à lire avec Alceste, il apprend la cartographie et les étoiles, à se repérer et surtout, surtout, à observer et à faire des rencontres. Benjamin, véritable feu follet, est un bavard incorrigible qui emmagasine autant de connaissances qu'il le peut. Dans ce monde fait pour les femmes, entouré de son père et de ses frères, Benjamin est bien décidé à ne prendre que le meilleur.

Mai 1178 - Son père se remarie, avec une veuve mère de deux filles, et Benjamin trouve ça "super nul". Déjà, elles l'appellent "Benji", et le surnom lui restera longtemps. En plus, elles veulent tout commander, et il se retrouve coincé dans cette nouvelle maison tandis que son père repart sur les routes avec Alceste. Il n'a rien spécialement contre sa belle-mère, réellement, mais il se fiche bien d'elle et de ses soi-disant sœurs. Alors, pour trouver comment se débarrasser de sœurs envahissantes, Benjamin se plonge dans les livres. Magie, Brume, Flamme, il n'a encore aucune manifestation de magie mais il lit tout ce qui pourra lui servir. Il théorise, beaucoup, dessine avec application ce qu'il voudrait inventer, manipuler, créer. Il développe une certaine compétence pour le dessin et sa plus grande réussite est un "piège à nulles", une porte qui, à l'aide d'un sortilège, envoie les sœurs envahissantes sur un rocher au milieu de l'océan : même principe que les Arches, en mieux.  En mieux pour lui, en tout cas. Il est rapidement décidé que dès la fin de la saison froide, Benjamin repartira sur les routes pour accompagner son père : en attendant, l'école de quartier l'accueille, pour éviter qu'il ne fasse trop de bêtises.

1181 - L'empereur décède, Déjanire monte sur le trône et Benjamin se rend compte qu'ils ont le même âge. Ca serait bien de l'épouser, un jour, d'être très riche et de faire plein de fêtes : il garde l'idée dans un coin de sa tête.

Juin 1182 - Les tensions montent et parfois, le père de Benjamin engage des mercenaires pour veiller plus activement sur la marchandise. Benji se passionne pour ses gens dévoués aux armes, fasciné de les voir évoluer et s'entraîner. Plus grand, il deviendra mercenaire, c'est sûr ! (En plus de se marier avec Déjanire, donc.)

Janvier 1184 - Il se murmure que la source des Flammes n’appelle plus de nouveaux mages à elle. Pour Benjamin, ce n'est pas le cas : à l'aube de ses 14 ans, il découvre que non seulement le vent magique attise les flammes non-magiques mais qu'en plus, murmurer une litanie de "non non non éteins-toi éteins-toi" ne résout pas le problème. Au grand soulagement de toute la famille ( Benjamin est sûr que ses sœurs ont fomenté un complot pour que personne ne l'aime, et que son caractère n'est pas en cause), l'adolescent part pour Opale et l'école de l'Empire pour les Prismes.

Janvier 1189 - 5 années de formation, cinq longues années, que Benjamin met à profit autant qu'il le peut. Elève doué mais surtout extrêmement assidu, il voit dans cette formation une opportunité de devenir enfin riche, célèbre, honoré par tous. Beaucoup plus efficace qu'un éventuel mariage avec Déjanire ! L'adolescent aurait rêvé de pouvoir manipuler les métaux à sa guise, ou la terre, pourquoi pas ? Mais c'est avec le feu qu'il se trouve une affinité, s'attirant les remarques parfois moqueuses, parfois amusées de ses condisciples quant à son nom.
S'il peine à maîtriser d'autres éléments, le feu est véritablement une révélation pour lui, et il cherche à en maîtriser tous les aspects, concentrant sa volonté sur ce but ultime. Il sort peu, ne flirte pas comme tant d'autres, mais se concentre sur ses études avec une passion qui frise la dévotion. Cela s'avérera payant : à sa sortie de la formation, Benjamin est  une Flamme plus que capable, et il en est extrêmement fier.

Janvier 1190 - Son père lui a trouvé un apprentissage chez une artisane armurier renommée, et les talents de Benjamin ont fait le reste : il est extrêmement apprécié dans son travail, et ses capacités ne peuvent que s'épanouir au contact de Lucie, qui tient une armurerie dans la capitale même. Elle a de nombreux contrats, tant avec la garnison sur place que les particuliers qui cherchent à s'armer. Elle a une maxime, que Benji fera sienne : "Ne jamais se fermer de portes."
Le soulèvement de Guillaume est une épreuve traumatisante pour la jeune Flamme : la répression, la suspicion, le climat d'insécurité et de malaise qui s'ensuit l'éprouve durement, surtout que Lucie, gérante de l'armurerie, est soupçonnée de complicité. Elle ne sera accusée de rien pourtant, et son commerce profitera d'un fantastique essor avec ces temps troublés.

1193 - Benjamin a 23 ans, les tensions montent partout, et le commerce est florissant. Il n'est plus apprenti mais armurier de plein droit, travaillant sous l'égide de Lucie donc la renommée n'a guère d'égale. Alix, le frère aîné de Benjamin, est désormais un Prisme de bataille à la caserne de Saphir. Alceste, quant à lui, a repris le commerce de leur père, décédé peu de temps avant d'une mauvaise chute. La vie, plus ou moins, s'annonce bien pour Benjamin : il s'épanouit dans ce cadre, touche du doigt son rêve d'être reconnu par tous. Son arrogance et sa trop grande gueule lui vaut bien quelques bagarres mais il est armurier, il teste la marchandise avant de la vendre, et est un bretteur pas trop mauvais.

1194 - Benjamin travaille activement sur les charmes et enchantements que lui permettent son statut de Prisme. Inventif, et surtout décidé à ne pas se laisser abattre par ses erreurs, il enchante ses armes pour qu'elles fassent jaillir des flammes, ou chauffent à blanc la paume qui les tient. Son projet de hache qui crie " Tiens!" à chaque fois qu'elle fend le bois est un échec, mais il y travaille d'arrache-pied. L'épée parlante est elle aussi loin d'être performante.

1195 - La Trinité implante ses graines ici et là, mais Benjamin les ignore avec superbe. Au printemps, il épouse Lucette, dernière fille survivante de celle qui l'a pris sous son aile, Lucie. Ce n'est pas un mariage d'amour, mais un choix pragmatique : Lucie garde son artisan doué et populaire auprès d'elle, Benjamin y gagnant une renommée supplémentaire, et Lucette, ben, la pov'Lucette... y gagne un époux dévoué, à défaut d'être très amoureux. La gentille, douce, aimante Lucette, qui souffre de quelques problèmes mentaux, ce qui explique que sa mère n'est pas trouvé à la marier jusque là. Il s'en fiche un peu, Benjamin : son statut d'homme en Aiguemarine n'est pas des plus enviable mais avec ce mariage, au moins, il s'assure un avenir brillant.

Mai 1997 - Benjamin est reparti sur les routes, vanter les produits de l'armurerie, vanter ses propres talents également. Malgré les risques, Lucette décide de l'accompagner. Habitué de la route, le jeune Flamme est heureux de passer six mois dans l'année loin de Saphir et des tensions qui montent, même s'il les retrouve parfois sur la route.

Décembre 1997 - Lucette décède d'une mauvaise grippe. Benjamin n'est pas effondré mais il se soucie davantage de ce qu'il va devenir, maintenant que son lien familial avec Lucie - et son armurerie réputée - est rompu. Il est vite rassuré : rongée par le chagrin, l'artisane décide de se retirer sur des terres acquises non loin de Saphir, laissant à son ex-apprenti le soin de travailler pour l'armurerie et de lui payer une taxe, assurant ainsi ses vieux jours. Benjamin est ravi de la liberté qui lui est donnée, Lucie a de quoi vivre décemment sans travailler, tout le monde est heureux.

Août 1198 - Pour la première fois depuis le début des troubles, Benjamin se pose la question de son allégeance : l'attaque de la caserne d'Aiguemarine lui a fait craindre pour la vie de son frère, la répression qui a suivi a quelque peu chamboulé le commerce. Est-il seulement autorisé à rester neutre ? Mais les manifestations, qui deviennent de plus en plus violentes, font bondir son chiffre d'affaire et sa renommée : ses épées, entourées d'un enchantement qui brûle la paume de quiconque n'est pas leur légitime propriétaire sont reconnues par tous et extrêmement demandées. L'ambition de Benjamin prend le dessus : il continue de vendre, peu importe qui tient la bourse.

Octobre 1199 - La Trinité prend d'assaut le palais impérial, Déjanire s'enfuit, et chacun prend les armes. Benjamin, plus que jamais, y trouve largement son compte. Il se revendique neutre mais craint un peu que l'impératrice de Saphir, qui a ordonné la répression des partisans de la révolution, ne décide de convaincre les indécis, par la force si nécessaire. Lui qui passe trois mois dans l'année sur les routes pour vendre sa marchandise caresse l'idée de s'établir ailleurs, se libérant également du joug de Lucie et de ses taxes. Mais recommencer à se tailler une place ailleurs, en Aiguemarine où les hommes ne sont pas vu comme aptes, l'inquiète quelque peu.