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Estelle de Pastel
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Jeu 15 Avr - 15:50
À cheval mal ferré, demoiselle en détresseUne citation ? Un sous-titre ?
Participants : Benjamin Longueflamme / Estelle de Pastel
Date : 15 avril 1200
Lieu : Dans les environs de Tourmaline
Résumé (optionnel) : Estelle profite d'un moment de liberté où l'impératrice n'a pas besoin de ses services pour faire une promenade à cheval. Malheureusement, sur les routes qui entourent la cité de Tourmaline, sa jument perd un de ses fers. Ou peut-être heureusement, parce que le hasard permet qu'un fils de maréchal-ferrant ne se trouve justement sur sa route presque au bon moment.
Code:
[b]Titre[/b] : À cheval mal ferré, demoiselle en détresse
[b]Participants[/b] : Benjamin Longueflamme / Estelle de Pastel
[b]Date[/b] : 15 avril 1200
[b]Lieu[/b] : Dans les environs de Tourmaline
[b]Résumé (optionnel) [/b] : Estelle profite d'un moment de liberté où l'impératrice n'a pas besoin de ses services pour faire une promenade à cheval. Malheureusement, sur les routes qui entourent la cité de Tourmaline, sa jument perd un de ses fers. Ou peut-être heureusement, parce que le hasard permet qu'un fils de maréchal-ferrant ne se trouve justement sur sa route presque au bon moment.

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Jeu 15 Avr - 15:51
Quelle jeune femme ne tient pas à un moment de liberté complètement oisive et dénuée de tout sens? C’était bien ce que songeait Estelle de Pastel tandis qu’elle se hissait sur sa jolie jument alezane, Étoile Brillante, pour une promenade matinale, avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel et qu’il ne fasse trop chaud pour rester à l’extérieur sans risquer un coup de chaleur. Vêtue selon la mode topazienne, elle aurait presque pu passer pour l’une d’entre eux, si ce n’avait été de son teint très clair qui l’empêchait de rester dehors trop longtemps. Parfois, il arrivait à l’héritière de Pastel de regretter Nacre. Cependant, elle s’était complètement habituée à la vie à Tourmaline, Tourmaline qui lui avait tellement manqué quand elle était rentrée chez elle à la fin de ses études. À vrai dire, c’est que de nombreuses valeurs de cette terre lui convenaient si bien, se recoupaient tellement avec les siennes. Il y avait quelque chose de si joli, de si majestueux dans les paysages sablonneux de Topaze.

Elle quitta les écuries sous le regard encore endormi du palefrenier, qui ne s’était levé que pour satisfaire le caprice de la demoiselle de Pastel. Une douce brise soufflait dans les rues de la ville et le temps était très agréable, comme elle l’avait escompté. Rien ne pourrait gâcher cette promenade, elle avait un pressentiment que tout irait pour le mieux. Elle retournerait au palais, fraîche et disposée, prête à soutenir Déjanire auprès de ses conseillers et lors de la planification de ses prochains mouvements. S’il arrivait parfois à Estelle de l’oublier, Carat était tout de même en pleine révolution. Elle avait perdu sa terre, son domaine, sa famille à cause de cela. Emmanuel disparu. Eleanore restée derrière pour vous assurer une porte de sortie. Constance un horrible homme. Et Aglaé, sa pauvre maman, en fuite elle aussi, elle qui n’était née que pour le confort et la douceur.

Dans le silence des premières lueurs du soleil, la demoiselle de Pastel arrivait à oublier tout ce qui la tracassait. Elle arrivait à faire le vide, à abandonner ses allégeances chambranlantes et à n’être qu’elle-même, une jeune femme dans un monde d’hommes qui ne cherche qu’à gagner ce que n’importe laquelle d’entre elles méritaient : la liberté.

Mais malheureusement, le soleil ne s’arrête pas de s’élever plus encore et encore dans le ciel. Il ne prend pas de pause dans sa course quotidienne, jamais de retard, pas même pour offrir un moment de tranquillité aux hommes et aux femmes qui se réfugiaient au cœur de ses premiers rayons encore caressant et doux. Il était déjà temps de rentrer et Estelle s’y résignait, reconnaissante d’avoir au moins pu profiter des baisers de l’aurore sur le dessus de tête enroulée d’un voile.

À quelques minutes de la ville, sur les pourtours des premiers bâtiments, le drame attendait la demoiselle. Le pas d’Étoile Brillante est subitement devenu boiteux et elle refusait de maintenant l’enivrant galop que lui demandait sa maîtresse. Sachant sa monture docile, Estelle descendit de selle afin d’inspecter la jument, songeant qu’elle s’était peut-être blessée. Et c’était presque ça. Évidemment, cette parfaite petite matinée ne pouvait pas se terminer comme prévu et il fallait bien que tu perdes un fer. Il n’était plus question de chevaucher et il faudrait s’excuser auprès de Déjanire pour ton retard à prendre tes obligations. Voilà qui était bien déplaisant.

Tant bien que mal, tu poursuis ta route pour rentrer… à pied.
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Dim 18 Avr - 18:04
Un rendez-vous qui s'éternise, un peu trop, des verres échangés, un peu trop aussi, et Benjamin avait accepté l'invitation de ses hôtes à passer la nuit dans leur chambre d'ami, avant de retourner chez lui dès le lendemain matin. En ces temps d'instabilité politique et de révolution, même lointain, mieux valait rester prudent : cela allait vite, de considérer quelqu'un comme suspect parce qu'il se balade en pleine nuit ! Il avait enfin pris congé en tout début de matinée l'armurier et se retrouvait maintenant sur la route qui le ramenait au cœur de Tourmaline, vers l'Arche et son chez-lui, le sac chargé de rouleaux de cuir et de divers instruments. Le sac ne pèse pas bien lourd mais la chaleur de Topaze n'est pas encore mordante, et Benjamin espère bien être rentré avant de s'attarder ici. A pied, le chemin le ramenant jusqu'à l'Arche de la capitale est un peu long à son goût pourtant.

Il l'a bien vu, la jeune femme au splendide cheval alezan le dépasser pour finir par s'arrêter quelques centaines de mètres plus loin. Il est trop loin pour distinguer les détails mais son attitude est, probablement, celle de tous les cavaliers, où qu'ils se situent dans le monde, lorsque l'on s'inquiète pour l'intégrité physique de sa monture. Il l'a sans doute fait, lui-même, des dizaines de fois au cours de ses voyages ! Il arrive presque à sa hauteur Benjamin quand la jeune femme repart, à pied, un cheval boitillant dans son sillage. Il a pu le voir, l'armurier : tout dans l'attitude de la jeune femme, la richesse de ses tissus, la finesse des traits de sa monture, tout respire la noblesse. L'argent. Réfugiée en Topaze, l'impératrice a amené parmi sa suite une foule de nobles, Benjamin le sait.

Il ne devrait rien dire. Ralentir le pas et l'ignorer. Il est Aiguemarin : toute son éducation lui a enseigné qu'il ne vaut rien, comparé à une femme, comparé à quelqu'un de bien plus haute naissance que lui alors, proposer son aide à une personne qui cumule les deux ? Il y fait face, chaque jour, à cette difficulté d'être un homme dans un monde fait pour les femmes : s'il n'y avait pas l'ombre imposante de sa propriétaire, cela ferait sans doute bien longtemps qu'il aurait dû trouver à être embauché ailleurs, et non pas être propriétaire, de fait mais pas de nom, de l'armurerie. Sa logique, sa raison et même son éducation lui hurlent de ne pas s'en mêler. Sauf que. Sauf qu'ici, ce n'est pas Rubis. Il ne viendrait pas à l'idée de Benjamin de penser une femme faible, qu'importe ses voyages, mais il y a une différence entre être faible et avoir besoin d'aide.

C'est une jeune fille de haute naissance, sans doute, peut-être? Qui vient d'un endroit où l'on habitue pas vraiment les femmes à penser par elle-même. Son cheval boîte bien bas. Alors oui, elle a peut-être besoin d'aide. Il se débat dans les affres de l'hésitation Benjamin, mais finalement c'est son ambition qui prend le dessus : cette jeune femme, c'est peut-être l'opportunité de pouvoir glisser son nom dans l'oreille d'un ou deux mécènes ? Pas qu'il se plaigne particulièrement de sa position Benjamin mais si Lucie devait décéder, un jour, il craint bien que son avenir ne s'annonce compliqué. Son talent est reconnu, certes, mais il y a un monde entre acheter une épée chez un armurier reconnu et héberger ledit armurier, sans parler d'éventuelles commandes à honorer sans endroit pour s'y atteler. Bref, sa décision prise, Benjamin n'hésite pas plus longtemps. Mieux vaut glisser son nom dans les bonnes oreilles, quand il en croise l'occasion.

"Ma Dame ? Vous avez besoin d'aide ?" Si elle l'envoie sur les roses, il saura à quoi s'en tenir. Le visage de Benjamin se fait concerné : on peut dire ce que l'on veut de lui, c'est un opportuniste. Et un sacré commercial : pour un peu, personne ne soupçonnerait le débat intérieur qui l'habite, et l'indécision de devoir, ou non, prononcer ces quelques simples mots !
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Ven 7 Mai - 5:18
Les sens d’Estelle étaient tous aux aguets : elle sentait une présence non loin d’elle et cela ne la rassurait pas du tout, surtout que sa monture était loin d’être en état de lui permettre de fuir rapidement devant le danger. Raidie soudainement, elle tâcha de poursuivre sa route comme si de rien était en espérant que le badaud passerait son chemin sans lui porter attention. La demoiselle n’était pas particulièrement méfiante auparavant, mais les événements des derniers mois l’avaient légèrement marquée et elle ne savait plus exactement à qui on pouvait faire confiance. Elle avait beau avoir étudié en Topaze, elle ne savait pas tout de même à qui on pouvait accorder sa confiance et si le prince Hector avait accueilli sur ses terres l’impératrice en fuite, ça ne voulait pas dire que personne de cette Trinité de malheur ne s’était introduit sur ses terres. On trouve des indésirables partout. Peut-être était-elle paranoïaque de s’imaginer de telles horreurs, mais sa crainte l’empêchait de regarder derrière elle pour suivre la progression de l’autre personne. Elle ignorait même s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Elle pressa le pas, mais la pauvre jument boitillante ne pouvait vraiment pas faire plus vite. Il ne restait qu’à espérer. Il devait tout de même y avoir quelque bonne âme sur les chemins, suffisamment bonnes au moins pour l’ignorer, la dépasser et continuer leur route sans se retourner vers elle. Elle s’inquiétait pour rien. Elle n’était qu’Estelle de Pastel, une petite noble en déroute de peu d’importance ici. Il fallait bien s’en convaincre. Presque silencieusement, elle encourage le magnifique alezan. La ville n’est plus très loin. Ils arriveront bientôt. Elle lui promettait de la brosser. La meilleure de toutes les moulée du palais. Tout pour oublier qu’elle n’était pas seule sur la route et qu’elle n’avait nulle escorte pour assurer sa protection. Et surtout, qu’elle était complètement incapable de se défendre elle-même. Après tout, personne ne songerait à apprendre à une fille de Nacre à se défendre. On ne lui demande que d’être jolie et de sourire. C’était déjà beaucoup qu’on ait laissé Estelle au titre d’héritière – même si son père avait tenté de remédier à la situation. Mais vraiment, une fois de plus, Estelle réalisait à quel point elle partait avec un grave désavantage dans le monde, en quête d’indépendance et de son émancipation.

Alors qu’elle était rejointe, elle adressa une dernière prière à tous les dieux pour qu’on ne fasse que la dépasser et qu’elle puisse poursuivre son chemin en toute sécurité. Mais l’homme – car c’en était un à première vue – ralentit le pas pour se trouver à sa hauteur sans la dépasser.

- Ma Dame ? Vous avez besoin d'aide ?

Elle esquissa un mouvement de recul avant de toiser l’inconnu de la tête au pied sans trop s’en cacher non plus. C’était définitivement un homme du peuple comme le trahissait ses vêtements. Vêtements qui n’étaient pas typiquement de Topaze, alors probablement un étranger. Estelle se sentit légèrement acculée contre un mur, bien qu’il n’ait – encore – rien fait de mal. C’était peut-être un des thuriféraires des idées de la Trinité en itinérance, quelqu’un qui répandait leur mauvaise parole. Personne n’avait ses allégeances d’inscrites au beau milieu du front et elle aurait été bien mal avisée de ne pas se méfier du tout même si l’expression tracée sur le visage de l’homme se voulait compatissante et bienveillante.

Ce n’est qu’une fois son inspection visuelle terminée qu’elle se permit de songer à la façon dont elle allait répondre. Il fallait trouver une remarque polie, mais suffisante pour dissuader l’inconnu de lui faire quoi que ce soit et pour le convaincre de poursuivre sa route sans s’intéresser à elle.

- Je vous remercie monsieur, mais à moins que vous sachiez faire apparaître des fers à cheval par magie, je crains que vous ne me soyez d’aucune utilité.

Elle désigna d’un geste la patte arrière droite d’Étoile qui avait bel et bien perdu son fer, ce qui était très malcommode en effet. Elle croyait toutefois que sa réponse dissuaderait l’homme de s’attarder plus longtemps et elle pourrait se hâter solitairement jusqu’au palais et se jurer de ne plus jamais sortir sans escorte. Elle pouvait sentir son cœur battre à la chamade. Elle n’avait, pour le moment, aucune raison de craindre pour sa vie, si telles étaient les intentions du marcheur, il l’aurait déjà fait, mais elle n’arrivait pas à calmer sa petite frayeur.

- Je vous remercie de votre sollicitude, monsieur, mais je ne saurais vous retarder plus longtemps.

Elle espéra que cela suffirait à le congédier. S’il était possible qu’il appartienne aux rangs ennemis, il était possible aussi qu’il soit un allié, mais il était impossible de le prouver et dans l’ignorance Estelle préférait rester prudente et ne pas compter sur la présence de cet homme pour assurer sa sécurité, parce qu’elle n’imaginait pas quel autre secours pouvait-il se proposer de lui apporter. Il serait beaucoup trop farfelu de croire qu’il puisse, comme par hasard, arriver à lui sortir un nouveau fer à cheval et de surcroit savoir comment l’installer sur les sabots de sa monture.
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Dim 16 Mai - 22:23
Benjamin se laisse sagement dévisager sans même penser, une seule seconde, que la jeune femme peut voir en lui une menace.  Elle a sans doute raison de se méfier, vu le contexte de ces derniers mois, mais l'idée n'effleure même pas l'esprit de l'armurier. Il ne peut pas dire qu'il a continué sa vie comme si de rien n'était, ce serait un mensonge, mais disons qu'il a essayé de continuer sans trop se mêler des conflits. D'abord, parce que c'est mauvais pour le commerce, de prendre parti, ensuite parce qu'il ne saurait pas, de toute façon, quel camp choisir. Très honnêtement. Il est homme du peuple : tant que cela n'impacte pas négativement sa vie, Trinité ou ancien régime, cela lui importe peu. Il y a toujours des taxes à payer, des délais à respecter, des commandes à honorer, et Benjamin, pour le moment, n'encombre pas son cerveau avec autre chose. La guerre lui apporte des opportunités : choisir un camp, beaucoup moins.

Elle le congédie sans doute, de façon très polie, mais à l'écoute de sa remarque, Benjamin se fait hésitant. "Je... peux." Il a l'air indécis, et il l'est sans doute, réfléchissant en même temps. Il aime les défis l'armurier, même quand ils ne lui apportent rien de concret, il est curieux et volontaire, et il a tôt fait d'oublier ses appréhensions de déranger la jeune femme alors que ce qu'elle lui propose sonne bien trop comme une invitation à un problème qu'il se doit de régler. "Enfin, je veux dire, je peux. Vraiment. Je suis armurier, j'ai le matériel nécessaire, et la technique n'est pas bien différente." Sa voix s'est faite pensive, alors que son cerveau tourne à plein régime. Il a ses gants, qui servent à la fois de marteau et d'enclume - ses ganmaclumes ?- dans son sac, ainsi qu'assez de matière première pour bricoler quelque chose. Chauffer le fer, le façonner, puis le fixer, tout ça est théoriquement possible. Mais la théorie, c'est quelque chose qu'il apprécie l'armurier. Ce n'est guère un secret, quand on voit son atelier rempli de dessins et de croquis, d'idées à peine esquissées et d'armes à moitié charmées.

"Mon père était maréchal-ferrant." Explique-t-il, histoire de rassurer la jeune femme. Ça devrait la rassurer, non, qu'un total novice ne se propose pas pour aider son cheval ? Il a vu son père faire Benjamin, des milliers de fois. Il a même aidé, parce qu'après, quel enfant de maréchal-ferrant ne met jamais les mains à la pâte ? Il a limé des ongles, il a appliqué le fer encore chaud sur des sabots, il a enfoncé des clous dans la corne. Il sait faire. Théoriquement. Il avance la main l'armurier, pour flatter l'encolure de l'animal, avant d'arrêter son geste à mi-chemin, se remémorant soudain les bonnes manières et la méfiance de la jeune femme. "Je peux aller chercher des gardes, si vous préférez. Cela risque de prendre quelques temps." Il espère qu'elle va dire non, réellement. Lui arracher la possibilité de faire preuve d'inventivité et de montrer ses talents, après lui en avoir laissé entrevoir la possibilité, serait cruel !
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Mer 26 Mai - 4:46
Elle est estomaquée Estelle par cette réponse. Elle n’était pas Prisme elle-même, mais elle savait bien qu’on ne fait pas apparaître les objets comme ça à tout loisir, quand on le veut comme on le veut. Ce n’est pas comme ça que la magie fonctionne. Elle toisa de haut en bas l’étranger, toujours pas rassurée quant à sa présence. Surtout qu’il semblait bien pensif. Était-il en train d’analyser le meilleur moyen de l’enlever? Avait-elle été reconnue comme faisant partie de l’entourage de Sa Majesté? L’idée que la Trinité puisse tenter d’obtenir de l’information à propos de l’impératrice à travers ses demoiselles de compagnie n’était pas complètement farfelue et s’il lui en coûterait de parler, elle parlerait plutôt que de subir la torture. Mais peut-être la torturerait-on avant de la questionner et voilà qui était une perspective extrêmement peu réjouissante. Il vaudrait peut-être mieux qu’elle continue son chemin en tâchant d’accélérer le pas et d’ignorer ce personnage louche, le laissant derrière elle. En se remettant en chemin, peut-être poursuivrait-il le sien sans plus l’importuner. Mais tandis que ses propres pensées défilaient à la vitesse de la lumière, les siennes à lui semblaient s’éclaircir aussi tandis qu’il s’expliquait.

Un armurier? Elle n’y connaissait absolument rien. Personne à la maison n’aurait jamais songé à l’éduquer sur le métier des armuriers. D’abord parce qu’elle était de trop haute naissance pour un métier du peuple. Ensuite parce qu’une fille, ça ne travaille pas. Ça reste à la maison et s’occupe des enfants. Ça ne s’occupe pas de savoir comment on ferre les chevaux. Ceci étant dit, elle était suffisamment au courant de la chose pour savoir qu’un armurier fabrique des armures, pas des fers à cheval. En quoi ses connaissances pouvaient-elles l’aider à résoudre son problème actuel? Elle avait trop tardé à réaliser qu’Étoile avait perdu un fer. Elle n’avait pas pu retrouver celui qui s’était égaré en route.

Bon… les arguments étaient contre elle et il serait nettement plus agréable de rentrer assise en selle qu’à pied. Il ne peut tout de même pas empirer la situation n’est-ce pas? Un père maréchal-ferrant, il doit au moins savoir un peu ce qu’il fait. Probablement qu’il a donné un coup de pouce par le passé pour installer un fer. Estelle baissa légèrement sa garde.

- Eh bien, puisque vous le pouvez, répondit-elle avec une teinte d’hésitation.

Elle ne lui faisait tout de même pas confiance, il aurait été beaucoup trop imprudent de baisser sa garde en terrain inconnu. Elle avait beau avoir étudié à Tourmaline, avoir lu des manuscrits innombrables sur la ville et ses environs, elle restait une étrangère et bien des secrets lui échappaient encore quant à la capitale topazienne. Elle fixa cette main, qui s’approchait d’Étoile, trop à son goût, avant de s’arrêter. Bien. Elle venait tout juste d’acquiescer, certes, mais il était encore temps de se raviser.

- Je peux aller chercher des gardes, si vous préférez. Cela risque de prendre quelques temps.

Elle secoua la tête en signe de dénégation. Elle avait décidé de faire partiellement confiance à cet inconnu, au point pour régler ses problèmes de fer. Étoile s’était rapprochée d’elle-même et la jument frottait son museau sur l’homme. Si la bête ne ressentait pas la moindre menace, c’était bon signe. S’il avait été dangereux, elle l’aurait senti. Ce n’était pas impossible qu’il s’en prenne à elle au final, mais elle décida de prendre ce risque.

- Je suis déjà en retard et les gardes ne ferait que ralentir mon retour. Je suis impatiemment attendue et si je devais trop tarder, forcément on enverrait me chercher.

Elle insista sur les derniers mots. Un avertissement. Elle le prévenait de ne pas la toucher d’un seul cheveu. Il n’avait pas besoin de savoir qu’elle n’était pas vraiment attendue, qu’elle n’était pas non plus exactement en retard. Elle voulait retourner auprès de Déjanire le plus tôt possible, pour mieux l’assister, pour éviter que d’autres de ses demoiselles de compagnie ne la surpasse en assiduité et en utilité. Cependant, elle ne doutait pas un seul instant que sa souveraine enverrait des troupes la chercher si elle disparaissait. Qu’elle ne laisserait pas impuni celui qui s’en serait pris à elle. Elle en ferait de même pour tous ses gens. Ce n’était peut-être pas un traitement de faveur, mais c’était une bonne garantie d’être vengée. Ou d’être secourue. Il ne fallait pas songer que les choses tourneraient nécessairement mal.

- Que puis-je faire pour vous aider? Je vous avoue que j’ignore tout de ce qu’il faut faire.

Il aurait été bien étonnant du contraire. En vérité, l’offre était plus polie que tirée d’une réelle envie de se montrer utile. On n’avait jamais montré à Estelle à se servir de ses dix doigts pour autre chose que la broderie, le dessin et le clavecin. Elle espérait qu’il comprendrait qu’elle ne serait en aucun cas utile, qu’elle désirait tout sauf se salir les mains et que toute l’aide qu’elle lui apporterait résiderait dans un support moral et son plus joli sourire. Enfin, peut-être pas le plus joli, elle réservait celui-là aux hommes d’importance, quand il fallait flatter. Elle était assez certaine que cet homme ne lui apporterait ni richesse, ni pouvoir pour récupérer Pastel en Nacre, or recevoir son attention plus longtemps que pour réparer son cheval ne l’intéressait guère. Pour le moment. Si la demoiselle ne se mêlait que rarement aux gens du peuple, elle n’était pas sans savoir que certains d’entre eux n’étaient pas de véritables abrutis et qu’il n’était jamais mauvais d’avoir des alliés parmi les communs.
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Jeu 27 Mai - 23:12
Il sent bien que la jeune femme n'est pas à son aise et sur ses gardes aussi prend-t-il bien soin de ne pas la brusquer. Benjamin a appris à se montrer docile et à ne pas s'imposer : en tant qu'homme en Aiguemarine, c'est une capacité essentielle à connaître, et à maîtriser. Mais vraiment, le défi qu'elle lui offre est intéressant et le côté curieux de Benjamin peut difficilement résister à un tel appel. La jeune femme finit, à sa grande joie, par lui signifier son accord du bout des lèvres. C'est bien pour cela que l'armurier lui offre une ultime porte de sortie, histoire d'être sûr. Il ne veut la forcer en rien, malgré l'envie de répondre à ce défi.

Il prend sa mise en garde exactement de la façon dont elle l'attend : ne pas la toucher, se montrer sage et respectueux, sinon il risque de gros ennuis. Benjamin n'a pas l'intention de se comporter autrement, de toute façon. La jument vient quémander des caresses et il flatte avec un sourire la jolie jument, maintenant qu'il a la garantie qu'il a le droit de le faire. La remarque de la jeune femme attire son regard et il l'observe un bref instant, essayant de décider comment lui répondre. Chez lui, il n'aurait pas hésité, on ne lui aurait probablement même pas laissé le choix d'être aidé ou non. Mais cette jeune femme... il doute, malgré tout le respect qu'il lui doit, qu'elle soit capable de tenir la jambe de son cheval pendant qu'il pare son fer. En espérant que la jument se montre docile !

"Mettez-vous devant elle et rassurez-là pendant que je travaille, si cela ne vous dérange pas." Cela, elle doit en être capable, Benjamin n'en a pas grand doute. "Je n'ai pas les outils nécessaires." Commence l'armurier en caressant l'encolure de la jument pour descendre vers son pied, que l'animal lui présente bien sagement. Une inquiétude de moins. Effectivement, elle a bien déferré mais la chance que Benjamin a, c'est que le pied est propre, et ne nécessitera pas grand chose avant qu'il ne pose un fer artisanal. Il prend mentalement des mesures l'armurier, soulagé de retrouver quelques similitudes avec ses compétences actuelles : calculer un écart, juger d'une taille, il le fait déjà. "Ce ne sera pas parfait, j'en suis désolé." Avertit Benjamin. Cela lui coûte, d'avouer que ce qu'il va faire ne sera pas à la hauteur de ce qu'il fait habituellement, mais il improvise, et Estelle doit bien le comprendre.

L'armurier laisse la jument reposer son pied à terre avant de relever les yeux sur la jeune noble. "Je peux lui fabriquer quelque chose, mais cela sera temporaire, le temps de rentrer à l'écurie et de la faire voir par un vrai spécialiste." Sans attendre sa réponse, il se détourne et s'accroupit près de son sac, qu'il a posé à terre avant d'examiner la jument. De là-dedans, il extirpe ce qu'il aura besoin : un morceau de fer, de bonne taille, des gants, différents ustensiles dont il se sert, en vérité, bien plus pour forger une épée que pour ajuster un fer. Mais il y a une première fois à tout, n'est-ce pas ? Même à ses débuts de maréchal-ferrant ! Toujours accroupi, il relève ses yeux clairs pour regarder la jeune femme à qui il va épargner, probablement, de nombreux et lents kilomètres à pied. "Puis-je savoir son nom ?" Demande-t-il avec respect. Ce n'est sans doute pas important, mais Benjamin se souvient que son père aimait rassurer les chevaux en les appelant chacun par leur nom, et il lui semble naturel d'en faire autant.
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Lun 12 Juil - 2:02
La belle demoiselle espérait qu’il refuserait son offre avec beaucoup d’ardeur : elle savait donner une carotte à l’animal, lui tapoter le flanc pour lui démontrer de l’affection, mais bien évidemment, elle ne s’occupait autrement pas du tout d’Étoile. Elle avait des palefreniers pour s’en charger à sa place et vu sa naissance et son rang, vu la femme qu’elle servait, il n’y avait rien de plus normal. En-dehors des travaux d’aiguilles, ces mains couleur de porcelaine ne s’occupaient jamais de travaux manuels, on ne pouvait décidément pas s’attendre à ce qu’elle sache faire dans le domaine de l’élevage. Oui, elle était tout de même précieuse, la demoiselle de Pastel. C’est donc avec un grand soulagement qu’elle accueillit sa tâche : rassurer la pauvre jument, voilà qui était de son ressort. Elle s’approcha doucement de la tête de la bête, attrapant son museau délicatement entre ses mains, ses yeux croisant son regard si doux. Elle la flattait avec douceur et s’apprêtait à lui souffler quelques mots rassurants en murmurant quand l’armurier lui avoua ne pas avoir sous la main tous les outils nécessaires à sa tâche. Déclaration qui ne rassura pas spécialement Estelle, cela va sans dire : l’homme admettait ne pas être maréchal-ferrant, seulement fils de, et maintenant il était mal équipé… Elle espérait seulement qu’il n’aggraverait pas son problème et ne la mettrait pas plus en retard encore… Que dirait l’impératrice devant un tel manque de décorum? Enfin, Estelle ne doutait pas que Déjanire comprendrait une fois que sa demoiselle de compagnie lui aurait tout expliqué, mais tout de même! En attendant, elle était dans l’ignorance de ce qui pouvait bien la retenir.

Il a au moins l’honnêteté d’admettre que le travail ne sera pas parfait. C’est… plus ou moins bon signe. Il semble certes un peu illogique de faire plus confiance à quelqu’un qui admet ne pas pouvoir faire un travail parfait, mais pour la demoiselle de Pastel, cela signifie tout de même qu’il n’est pas trop imbu de lui-même. Il n’aurait pas admis les limites de ses capacités s’il n’avait pas un minimum de connaissances professionnelles. Puis bon, il était trop tard pour reculer et elle préférait se consoler et se réconforter en se disant que ça ne pourrait sûrement pas être pire et qu’une fois de retour au palais, quelqu’un s’occuperait de la pauvre jument en bonne et due forme.

- Je comprends bien monsieur et je vous suis reconnaissante de toute aide, puisse-t-elle n’être que temporaire, déclara-t-elle pour lui laisser savoir qu’elle ne se mettrait pas en furie en constatant plus tard que sa monture n’était pas comme neuve et comme si de rien n’était.

Elle se trouva tout de même quelque peu étonnée qu’il s’intéresse à la bête en-dehors de son sabot déferré. Elle toisa l’inconnu en silence un instant avant de consentir à lui transmettre l’information qu’il lui quémandait.

- Elle s’appelle Étoile. Si vous regardez bien, elle a une tache blanche en forme d’étoile sur le poitrail, répondit-elle dans un souffle.

Naturellement, il ne la voyait probablement pas puis que la cavalière se tenait devant la jument, flattant délicatement de sa main gantée le museau de son noble destrier. Le choix d’un tel nom était peut-être enfantin, mais Estelle lui trouvait une certaine poésie et élégance. Elle connaissait une jeune fille de seigneur qui avait nommé sa jument Arabella de la Montagne de Quartz, parce qu’elle cherchait un nom distingué pour sa monture. L’héritière de Pastel s’était bien gardée de lui faire savoir à quel point ce nom pompeux était ridicule, propos murmurés par toutes les filles de bonne famille, sauf devant l’intéressée.

- Avez-vous besoin de savoir autre chose? J’ignore tout de l’entretien d’une monture, on s’en charge normalement pour moi et j’admets que je ne saurais pas vous renseigner plus que cela…

Estelle ne sortait même pas elle-même Étoile de l’étable, elle demandait à un serviteur de la lui faire préparer et quand elle sortait, la jument l’attendait, selle sur le dos, prête à emmener sa maîtresse en promenade. De retour, on l’aidait à descendre et elle confiait les rennes à un palefrenier qui se chargeait de ramener l’alezane à l’écurie et de la bouchonner avant de lui donner sa moulée.
Benjamin Longueflamme
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À cheval mal ferré, demoiselle en détresse Empty Re: À cheval mal ferré, demoiselle en détresse

Jeu 22 Juil - 22:32
Concentré sur l'animal, Benjamin n'accorde qu'un léger retard à sa propriétaire mais le silence de la jeune femme est assez éloquent : elle regrette, sans doute, de devoir lui faire confiance. Elle s'inquiète pour sa monture, probablement, et de ce que Benjamin pourra bien lui faire. Mais pour le moment, cela n'a pas grande importance : l'armurier se concentre pleinement sur sa tâche, son esprit travaillant déjà à son objectif, révisant mentalement ce qui lui sera utile ou non. Il est trop tard pour reculer, et il écoute à peine la jeune femme lui assurer qu'elle lui est reconnaissante de son aide, travail impeccable ou non. Il lève quand même la tête, ses yeux observant quelques secondes la jeune femme, par réflexe  effectivement, il ne peut pas voir la tâche blanche d'Etoile, mais il a en revanche loisir d'étudier sa propriétaire.

Une claque mentale, et Benjamin se remet au travail, reposant la jambe de la jument pour venir saisir ses outils. La question de la jeune femme l'interrompt dans sa tâche pourtant, quelques secondes, le temps de peser le pour et le contre et l'impertinence d'une nouvelle question. Il aimerait, oui, savoir le nom de la jeune femme, sa qualité, et surtout lui dire le sien. Glisser son besoin de recommandation, de mécènes, Benjamin aimerait, mais il sait que c'est particulièrement déplacé. Il est fort probable, de toute façon, que la jeune femme oublie son nom sitôt prononcé : il ne se fait guère d'illusion, l'armurier, sur les différences entre noblesse et roture. "Ne vous inquiétez pas." Finit-il par dire, sans réellement la regarder. "Je sais m'occuper d'un cheval, vous serez parfaite si vous continuer à la rassurer." Au moins, elle sera occupée à quelque chose, et à défaut qu'elle se rappelle un jour de lui, il pourra au moins tester et réaliser un défi qui lui semble plutôt relevé.

"Vous vivez au château ?" Demanda-t-il, quelques secondes avant de se maudire de sa curiosité et de sa langue trop bien pendue. Ce n'est certainement pas une question à poser à quelqu'un qui se méfie ! De là à ce qu'elle croit qu'il veut l'enlever ou pire ! "Pour savoir combien de temps le fer de remplacement devra tenir." Précise l'armurier, fier de son rattrapage impromptu. Hé, c'est plutôt logique comme question, sous cet angle ! Il n'est pas du coin, de toute façon, et ne connaît pas de vue le seigneur de ces terres, la réponse de la demoiselle ne lui servira probablement à rien de toute façon.

"Empêchez là de bouger." Lança-t-il soudain, enfilant ses gants, quelque peu oublieux de la politesse et de la férence de ses propos précédents. Plier le métal, ce n'est clairement pas la partie la plus difficile, mais l'odeur du métal chauffé peut effrayer quelques chevaux, Benjamin l'a déjà vu. Sa magie insuffle ce qu'il faut de chaleur au métal, doucement, posément, alors que Benjamin concentre sa volonté et son attention sur la tâche qui l'attend. Clairement, ce n'est pas le plus compliqué. Le métal rougit sous l'action de la magie, puisant dans les capacité de Benjamin de manipuler, à volonté ou presque, le feu et sa chaleur. Il a toujours eu bien moins d'affinité avec les autres éléments mais le feu, c'est réellement sa spécialité. Entre ses mains gantées, le métal se tord, se plie, et l'armurier l'écrase avec dextérité. Il serait plus à l'aise dans son atelier, c'est sûr, mais le bord de la route devra faire l'affaire cette fois.

Il répète l'opération plusieurs fois l'armurier, amincissant le métal, le pliant selon ses désirs. C'est au bout de quelques minutes qu'il s'arrête, le front humide, et adresse un sourire à la jeune femme. "Et voilà le travail." Ce qu'il tient en main, c'est un fer à cheval. Le plus dur sera de le fixer, évidemment, et de parer le sabot, mais il ne pense pas s'être beaucoup trompé dans ses mesures. Il ne peut pas cacher, toutefois, la fierté de son ton.
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