La Trinité

La Trinité

Origines de la Trinité

La Trinité est née d’un besoin d’égalité face à la décadence grandissante de la haute noblesse et au fossé des inégalités qui se creusait de plus en plus entre le peuple et les seigneurs. Non seulement des taxes de plus en plus importantes pesant sur le dos des travailleureuses mais également des lois seigneuriales absurdes et locales qui en venaient à faire n’importe quoi : droit de cuissage établi, esclavage des Argiles sur des propriétés appartenant à des membres de la cour....
De plus, des famines successives et des conditions météorologiques défavorables, ainsi que plusieurs épidémies, ont amené le peuple à souffrir plus que de raison sur des périodes longues, créant des dissensions. Même l’aide de la magie est impuissante en période de disette.

Une révolution s’est déjà formée en 1190 mais n’a pas fonctionné : celle ci était majoritairement portée par une formation militaire à bout de souffle de la région d’Aiguemarine. La répression envers la centaine de soldats et leur leader, Guillaume, a été violente et a su marquer les mémoires. Brûlés vifs à la capitale, leurs cendres ont été dispersées sur l’océan afin de s’assurer que même Janvier ne puisse les récupérer et donner à leur âme une forme de paix.
Cependant cette démonstration de force du pouvoir en place n’a pas su calmer les ardeurs révolutionnaires, d’autant plus que le peuple ne se retrouvait pas en Guillaume. Son mécontentement a continué de grandir et d’agiter le pays, surtout en Nacre où la pression sociale fait aisément ployer les personnes sans rang.

Le 30 Octobre 1193, une émeute éclate au coeur d’Opale suite à une décision impériale de rétablir l’Ordre de Puissance Magique : concrètement, cela signifiait classer selon leur degré de pouvoir les Prismes, afin de leur garantir des faveurs. Cet Ordre aurait également testé la puissance endormie de chaque personne non-magique (Argiles exceptées) pour ainsi hiérarchiser leur société… En plus de la noblesse qui se retrouverait, évidemment, par un concours mystérieux de circonstances, au-dessus.
La répression est, encore une fois, violente… Et les dommages considérables. En quelques heures les membres parviennent à détruire et incendier le temple de Janvier ainsi qu’à dégrader des statues impériales. Ils tentent de s’en prendre au palais ministériel – mais ils sont stoppés par les Lames de l’Impératrice.

La décision sera prise de ne pas mettre en place l'Ordre... Pour le moment.

Au coeur de cette mêlée se trouvent deux Brumes qui combattent les Lames, le bras armé de l’Impératrice, au côté du peuple. La manifestation se disperse trop rapidement pour que toutes les personnes soient appréhendées, et un petit groupuscule se réfugie dans les Monts des Brumes. Là-bas, dans une demeure de la Compagnie de Diamant désormais abandonnée, deux Prismes et sept gens du peuple d’Opale commencent à élaborer durant l’hiver ce qui deviendra la révolution.

Début Décembre 1193 apparaît une troisième Brume nommée Flavien. Celui-ci, venu du sud de Nacre, a eu vent de leur présence ici et veut rejoindre le mouvement. Très vite son esprit conquérant et stratégique ne fait plus aucun doute, ainsi que son besoin de rétablir l’équilibre entre la noblesse et le peuple. Il est un allié de poids.
Le 16 février 1194, la Trinité est formée. Le trio de tête est constitué de Dorothée Hautetour, Myriam du Puy et Flavien des Chemins – noblesse qu’il se donne, noblesse des routes.

Développement

Durant trois ans - de 94 à 97 – les membres de la Trinité retournent à leur vie d’avant tout en distribuant secrètement tracts et pamphlets, en vantant l’égalité et un nouveau régime en secret aux quatre coins de Carat. Leur QG se trouve dans la cache des monts des Brumes, et il n’est pas rare de voir des personnes emprunter les Arches pour venir passer quelques jours en Nacre, supposément pour voir des parents… Mais surtout pour assister aux rassemblements. Ils sont discrets. Ils ne sont pas une menace. Les espions de l’Impératrice minimisent l’impact des murmures auprès d’elle : n’ont-ils pas déjà maté une révolution il y a de ça quelques années ? Il n’y a rien à craindre.

En 1196, l’organisation compte plus d’un millier de membres sur tout le continent, et regroupe autant de nobles désireuxses de rétablir l’égalité que de bouseuxses sortiEs de leurs terriers en Rubis, de combattantEs que de Prismes, de savantEs que de poètes.

Leurs premières actions commencent en Février 1197. Ce sont des petites manifestations éparses, ici et là : pour la reconnaissance de la prêtrise en Rubis, pour l’égalité des Prismes masculins en Aiguemarine. Pour la reconnaissance des fermiers qui meurent, un peu de partout.
Au départ, les personnes rient et leur disent « oui bien sûr ». Puis petit à petit, alors que leurs rangs grandissent, les Lames de l’Impératrice commencent à se faire plus violentes face à des manifestants toujours pacifiques.

En Août 1198, sur l’impulsion de Dorothée, les membres de la Trinité lancent une attaque à la bombe anti-magie dans la caserne des Prismes de bataille d’Aiguemarine. Un Enchantement explosif qui annihilera pour une semaine tout pouvoir pour ces Prismes.
« Qui sont-ils, désormais, pour vous ? Des inutiles ? Des incapables ? A nous juger à notre force, vous les condamneriez à mourir pour ce qu’ils sont, désormais incapables de la moindre magie ? »

Des rassemblements pacifiques, ils passent à un niveau autrement plus dérangeant. Il ne sert plus à rien de raisonner calmement quand le gouvernement ne veut pas écouter.

Le 2 janvier 1199, la Trinité prend d’assaut le palais ministériel, réussissant là où la révolte de Guillaume a échoué. Trois leaders aimés du peuple, soutenus par tous. Ils retiennent en otage six jours durant les ministres et conseillèrers de l’Impératrice, avant de finir par lever le camp lorsque la situation devient intenable pour eux.
Déjanire refuse d’écouter.

Les actions se multiplient. Casses, destructions de bien public, manifestations violentes… Pour enfin aboutir, le 1er octobre 1199, à la prise du palais impérial et à la fuite de l’Impératrice.
Commence alors l’ère du Protectorat de la Trinité. La révolution secoue le continent. Les frontières avec la Nacre sont immédiatement fermées, les personnes s’y trouvant piégées.

Organisation

L’organisation de la Trinité est la suivante :
La Trinité : (3)
Les Maillons : 1 par département donc un pour les Armes, un pour les Prismes, un pour les Renseignements
Les Forces : Chacun rejoint un département

Idéaux

Quelques idéaux revendiqués par le Protectorat et la Trinité :
- L’égalité entre les Prismes
- La reconnaissance de la condition paysanne
- La disparition de la noblesse, purement et simplement. (Cette idée n’est pas partagée par tous)

D’autres idéaux, plus minoritaires, existent également, telle que la reconnaissance des Argiles en tant que personnes. Les membres sont partagés quant à ces non-mages, certains étant plus pour leur disparition.